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Au fil du Rio Madeira PDF Imprimer Envoyer

10/06/2011

Nous quittons Guajara, reposé pour atterrir à Abuna au bord du Rio devenu Madeira. Nous sommes invités chez un couple de brésiliens dans leur petite maison de bois surplombant le fleuve et l’ULM. Nous sommes réveillés au milieu de la nuit par la police militaire pour un interrogatoire arme au point car ils pensaient attraper des trafiquants de drogue en provenance de Bolivie.

 

 

Le lendemain nous volons plus haut découvrant que la forêt occupe plus d’espace que quelques étapes auparavant mais nous survolons plusieurs zones de déforestations récentes et deux énormes barrages en construction qui vous engloutir des zones de forêts prochainement. A Porto Velho, notre excellent organisateur Jair, nous a trouvé un amerrissage sur un lac de barrage proche de la grande ville. Résolu d’en savoir plus sur la forêt, les indiens, je contacte par téléphone l’évêque de Guajara Mirim, Gérard Verdier, un missionnaire français venu ici il y a 46 ans avec qui je parle longuement et qui m’envoie rencontrer un autre père  travaillant pour la Commission Indigène MIssionnaire luttant pour la protection de indiens. Je suis effaré de ce qu’ils me racontent : non respect de lois concernant la déforestation, déplacement d’indiens pour s’emparer de leur terre pour créer sans cesse de nouvelles immenses exploitations agricoles ou exécution sommaire quand ils ne veulent pas partir … Le CIMI va publier un nouvel ouvrage sur les derniers 190 groupes indiens, survivants encore pour peu de temps, n’ayant pas ou refusant le contact avec la civilisation pour continuer leur vie dans la forêt en harmonie avec l’environnement. Les environnementalistes montent en puissance au Brésil. Leur poids sera il suffisant pour faire pression sur, comme le dénonce les religieux, « l’agro business international et la corruption au plus haut niveau qui règne parfois au Brésil » ?  Jair  révise l’ULM entièrement avec moi , et  me fait à nouveau passer à la télé. Ne réussissant pas à avoir une autorisation d’aller dans une zone indienne, nous partons pour le nord.