Accueil

Suivez nous sur Facebook:

 
 

 

Et sur Twitter

 

 
L'aviation civile bolivienne et les ULM ! PDF Imprimer Envoyer

26/04/2011

Nous passons presque toute une journée à téléphoner aux militaires et à l’aviation civile pour tenter de débloquer la situation. J’en ai marre. J’ai tout fait dans les règles, avec autorisations en bonne et due forme. C’est comme s’il y avait une guerre interne entre l’armée et l’aviation civile comprenant beaucoup d’anciens militaires.

 

 

 

 

 

 

 

Le groupement militaire ici à Uyuni est nouveau, personne n’était au courant que les militaires contrôlaient le terrain et qu’il fallait demander une autorisation. C’est absurde ! On me demande d’appeler le Général des forces d’armée qui me dit que le général directeur de l’aviation civile doit l’appeler pour s’excuser et demander la libération de mon ULM … A 20 h, le major commandant en second vient m’avertir que je suis autorisé à décoller le lendemain

Vendredi matin de Pâques, nous décollons en fin de matinée pour Sucre où nous devons faire le plein d’essence avion car l’essence voiture est de trop mauvaise qualité en Bolivie. Nouveau survol du Salaar qui ne sera pas marqué sur le net car j’avais oublié d’enclencher la balise puis nous nous hissons lentement en utilisant les fortes ascendances et en fuyant les toutes aussi fortes descendances. Les décors sont grandioses, à couper le souffle, nous nous y sentons minuscules et fragiles. Bientôt nous gagnons Potosi, son énorme montagne avec ses mines d’argent. Nous ne sommes hélas pas autorisés à nous y poser parce que la piste est soit disant trop élevée en altitude pour un ULM !  C’est stupide car Potosi était le point le plus bas pour traverser la cordillère donc nous y passons vertical à 4500 m  Nous gagnons Sucre, capitale historique de la Bolivie, très jolie ville à l’architecture coloniale espagnole. Le temps se couvre et nous devrons attendre 2 jours pour que les sommets de montagnes soient dégagés. J’en profite pour rencontrer des journalistes et passer à la télé pour parler du projet Couleurs de la Terre. Nous nous rendons également à la foire populaire de Pâques où beaucoup d’indiens descendent des montagnes pour vendre leurs moutons , chèvres, ânes …

Le surlendemain la météo est bonne et nous filons préparer l’ULM. Hélas l’autorisation de décoller pour Cochabamba n’arrivera jamais malgré des relances téléphoniques chaque heure où on nous dit qu’elle arrive, qu’elle est à la signature... C’est le même scénario qu’à Tarija et qu’en Tunisie il y a un an. Les responsables de l’aéroport s’excusent de ne pouvoir rien faire et nous confie qu’ils ont honte de leur bureaucratie imbécile qui empêche leur pays d’avancer.
La météo étant mauvaise demain, nous préférons partir visiter Potosi en bus plutôt que de tourner en rond ici. 3 vols autorisés en 12 jours, c’est un record ! Je rédige une lettre de réclamation pour le général directeur de l’aviation civile en espérant débloquer la situation et avoir l’autorisation d’aller survoler le lac Titicaca.