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Ne pas venir voler en Bolivie ! PDF Imprimer Envoyer

 

 

1/05/2011

 

La visite de Potosi et son Cerro classé patrimoine de l’humanité valait vraiment le déplacement. Depuis 500 ans qu’elle est en exploitation, des millions de mineurs y sont morts, esclaves pendant dans siècles dans des conditions épouvantables. Aujourd’hui la montagne est un véritable gruyère, une fourmilière où travaillent 14 000 mineurs répartis en une cinquantaine de coopératives de mineurs qui devraient se repartir le bénéfice des ventes des filons qu’ils exploitent mais parfois, nous dit-on, elles n’ont de coopérative que le nom.

 

Nous visitons la mine en équipement de mineurs et partons l’après midi nous baigner à la lagune de l’inca, piscine naturelle géothermique dans la montagne à 25 km de Potosi. Le lendemain, nous flanons dans les vieilles rues étroites à l’architecture coloniale. Nous visitons le palais de la Moneda où furent frappées les pièces d’argent pendant plusieurs siècles. Nous parlons avec un mineur qui vend des pierres brutes dans la rue. Il a travaillé 15 ans dans la mine pour un salaire moyen de 100 € ( de 80 quand le gisement était mauvais à 150 € quelques rares fois quand il était excellent) Il tousse et ses jours sont comptés. Il a la silicose qui tue tous les mineurs autour de 50 ans. Il va laisser 6 enfants derrière lui dont les plus jeunes ont moins de 10 ans !

La nouvelle autorisation de vol précisant l’interdiction de nous rendre au lac Titicaca et à La Paz est arrivée à Sucre. Nous reprenons le bus pour rejoindre l’ULM. L’itinéraire validé est très restrictif nous autorisant seulement des pistes précises. Le bouquet final est que comme nous avons une immatriculation étrangère, nous devons payer à chaque atterrissage des taxes internationales soit entre 45 et 100 euros par vol !!! Le départ est annulé pour étudier un itinéraire de sortie rapide de ce pays décidément impossible pour l’aviation légère et demander par internet la nouvelle entrée au Brésil. 95 € de taxe et nous décollons le lendemain à 12 h 30. Malgré le plein d’essence et tous les bagages, la température de l’air élevée, nous grimpons facilement à 14 000 pieds sur les versants andins avec les thermiques puissants du milieu de journée. Je regarde vers l’Ouest déçu: Le lac Titicaca n’est qu’à 4 heures de vol. Nous serpentons au dessus de monts et vallées, découvrant de minuscules champs et des maisons isolées. Peu avant Cochabamba où nous n’atterrirons pas, nous piquons vers l’ouest et obliquons vers le sud fuyant un flots de nuages qui recouvre tout, poussé par un fort vent du nord. Une dernière barrière de pic et canyons impressionnante et nous descendons dans la plaine amazonienne, largement défrichée autour de Santa Cruz. Nous y atterrissons avant une perturbation par 28 ft de vent de face, rafales à 38 après 4 h 42 de vol magnifique, juste avant le front qui arrive.. Des pilotes d’aviation légère ici développée pour rejoindre toutes les immenses fermes d’Amazonie nous proposent une place dans un hangar et nous dépose à un hôtel en ville. L’air est moite, les Andes sont bien finies. Commence ici la grande traversée de l’immense bassin amazonien.