Le Pantanal Imprimer

9/05/2011

 

Après avoir été en taxi à la frontière faire tamponner nos passeports et manger un dernier repas original, crocodile du Pantanal, aux prix de Bolivie, nous avons décollé le lendemain pour atterrir une demie heure plus tard à Corumba au Brésil. La encore, nous avons du faire un aller retour à la frontière pour apposer le tampon d’entrée sur nos passeports puis nous avons décoller à nouveau dans la douce lumière du soir pour survoler le Pantanal.

 

 

 

Cette vaste cuvette de presque la moitié de la France en superficie est presque totalement immergée en saison des pluies. Ses eaux s’écoulent ensuite lentement dans le fleuve Paraguay pour rejoindre la mer entre Buenos Aires et Montévidéo. La saison des pluies, abondantes cette année, s’achève. L’eau recouvre tout. Nous volons une heure à basse hauteur, au dessus de la plaine inondée qui nous offre une infinie variété de paysage. C’est absolument saisissant de beauté, un spectacle unique ! les rayons du soleil baissant, nous atterrissons à la Fazenda (domaine) Lourdes ; une dizaine de maisons émergées autour d’une piste d’atterrissage entourée de marécages où paissent en toute liberté des milliers de vaches. C’est un des domaines dont j’avais les coordonnées de la piste et que j’avais sélectionné après l’avoir repéré sur Google Earth. Nous sommes bien accueillis : une chambre nous est préparée et un diner nous est servi à 19 h. A 20 h, Lysiah s’endort et je me mets à travailler profiter des quelques heures d’électricité. Dehors les bruits de grenouilles se mêlent aux grillons et à quelques beuglements et hennissements lointains. Quel bonheur de nous retrouver ainsi en pleine nature après tant de villes. Le lendemain après midi, nous repartons pour un autre domaine hélas la piste est sous l’eau. ! Nous continuons donc pour la suivante à 1h 15 plus loin et ce sera l’heure du coucher du soleil. Nous filons donc fenêtre fermées à 170 km/h au dessus des superbes marécages illuminés par le soleil couchant.

Tout à coup Lysiah aperçoit une piste entre 2 rangées d’arbres. Nous nous y posons. Les hautes herbes et buissons l’ont envahit, j’atterris tant bien que mal et nous nous dépêchons d’installer la tente et de préparer pâte et soupe tandis que des légions de moustiques attaquent. Réfugiés dans la tente, nous écoutons le concert de animaux nocturnes. Tout à coup des grondements sourds et sortes de rugissements. Je pense à des félins. Peu de temps après, ils éclatent derrière la tente. 2 mâles se battent. Nous ne bougeons pas. Ils cavalent en se poursuivant puis disparaissent. 30 min plus tard, je vois une silhouette passer devant la tente, tourner la tête vers nous et continuer son chemin : taille, celle d’un gros chien avec en silhouette deux petite oreilles triangulaires dressées au dessus de la tête. Selon mon guide, il peut s’agir de puma, jaguar ou loup à crinière ! Nous dormons par intermittence et le concert des bruits de la jungle ne cesse pas. Lever tôt, j’arpente la piste et trace ma ligne de décollage entre des gros arbustes et une termitières. 300 m d’herbe hautes d’où je parviens à arracher l’ULM.. Le soir nous passons la nuit à la fazenda Santa Maria où nous passons la soirée avec toute la famille qui nous invite. Le lendemain matin, nous nous posons à la fazenda Analice à Jauru où Carlos pilote d’ulm nous attend. Que personne ne s’inquiète : la piste et le hangar nouveaux, ne sont pas encore marqués sur Google Earth !