Au fil de l'Amazone Imprimer

26/06/2011

Etape suivante à Paritins, pour faire le plein d’essence. Le carnaval commence demain et les prix des chambres d’hôtel sont passés en moyenne de 20 € à 700 €. Je n’en reviens pas et leur fais répéter plusieurs fois mais à chaque hôtel c’est la même chose! Nous retournons à la lagune sur laquelle nous avons amerri et amarré  l’ULM  au bord de la propriété d’un millionnaire brésilien et son yacht.



 

Un autre énorme yacht arrive et tandis qu’il s’amarre, un orage éclate brusquement sans que nous l’ayons vu venir si vite. Le yacht poussé par le vent se rabat menaçant d’écraser l’ULM . On largue tout, je saute dans l’ULM et nous le reculons de justesse. J’en suis quitte avec le saumon d’aile cassé que l’on restaurera le lendemain avec de la résine et de la fibre de verre. Ouf. Un lit nous est proposé dans la petite cabane de planches disjointes de leur fazenda sur l’Ile en face. 11 adultes et enfants y habitent au milieu de la boue de l’orage et des déjections des vaches et chevaux entourant la maison. Impossible de dormir avec les moustiques, la chaleur, les odeurs. Nous finissons par monter la tente sur la petite terrasse en poussant le banc et la table rudimentaire. Le contraste entre le patron et ses employés est saisissant, c’est une réalité du Brésil.
Nous verrons les superbes chars l’après midi et le festival la nuit à la télé, trop de foule  pour pouvoir entrer. Grosse ambiance. Le folklore indien est largement mis en scène. Nous décollons le lendemain à 7 h pour Santarem. Un vent de face nous ralentit. Le soleil est fort et dans les yeux avec la réverbération sur l’eau. Défilent les campagnes inondées comme la veille. Le contrôle aérien de Santarem m’annonce de la pluie et une visibilité de 2 kms. Je le vois d’ailleurs bien et contourne les nuages vers le nord pour ensuite amerrir avec 14 nœuds de vent et des vagues, près d’une rangée de restaurants près de l’embouchure du rio Tapagos. Superbe endroit et surprise un français habite là. Impossible d’acheter de l’essence avion à l’aéroport, nous verrons cela le lendemain avec l’aide de pilotes d’ULM venus nous voir.